Microbiote intestinal et maladies métaboliques chez l’Homme: un système digestif in vitro unique pour catalyser le développement de stratégies nutritionnelles innovantes

Contexte scientifique et technologique

La stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH) et l'hypertension artérielle, deux pathologies fréquentes et complexes, sont liées à des altérations du métabolisme et des perturbations du microbiote intestinal.

À ce jour, les recherches sur les liens entre maladies métaboliques et microbiote se sont limitées à l'analyse des selles; il est donc pertinent d'étendre ces études au microbiote de l'intestin grêle, principal site de digestion et d'absorption des nutriments. En l'absence de thérapies médicamenteuses efficaces, les stratégies nutritionnelles, basées sur des extraits végétaux, demeurent essentielles pour une prise en charge globale et préventive de ces maladies.

Toutefois, l'évaluation préclinique de ces composés chez le rongeur présente des limites en raison des différences entre les physiologies digestive humaine et animale, ainsi que des contraintes réglementaires et sociétales croissantes. Une alternative prometteuse réside dans l'utilisation de systèmes digestifs in vitro, à condition de vérifier leur pertinence par rapport à la physiologie humaine.

Axe 1 : Optimisation & validation d’ESIN v2

L’objectif du projet MIMETiv est d’optimiser et valider le système gastro-intestinal ESIN (Engineered Stomach and Small Intestine) mis au point par MEDIS, en intégrant le microbiote dans les compartiments de l’intestin grêle et en poursuivant les améliorations lui permettant de digérer des particules alimentaires de taille réelle, ces deux paramètres impactant la digestibilité des lipides/glucides et la bioaccessibilité de composés actifs. Ces travaux permettront de développer d’ici 2025 le système le plus complet au monde simulant le tractus digestif supérieur humain et de le valider grâce à des données cliniques obtenues par Valbiotis.
 

Axe 2 : Efficacité des TOTUM in vitro

MIMETiv permettra également à Valbiotis d’étayer ses connaissances sur le devenir de ses produits dans l’environnement digestif humain simulé (bioaccessibilité, métabolisme par le microbiote) et d’obtenir des éléments pertinents sur leur mode d’action, comme leur capacité à modifier la digestion ou l’absorption intestinale des lipides/glucides, limiter la dysbiose du microbiote ou moduler des voies métaboliques hépatiques (grâce au couplage original d’ESIN avec des cellules hépatiques en culture).
Ce projet sera pérennisé par l’extension des recherches à d’autres produits de la société en cours de développement et l’élargissement des potentialités d’ESIN à d’autres pathologies métaboliques associées à un déséquilibre du microbiote (e.g. diabète, obésité).